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Aidons-les à vivre là où ils sont nés !

20/11/2015 - Charlotte GIANNOLA

Chers Amis,

Mission Enfance adresse sa plus vive compassion aux familles des disparus lors des événements tragiques qui ont frappé Paris. Plus que jamais, l’action humanitaire, menée directement auprès des enfants victimes de la guerre en Orient, est nécessaire pour enrayer ce processus de violences qui s’abat aujourd’hui sur notre monde.

Le “réfugié” vient bien de quelque part… Ce quelque part où se conjuguent actuellement violence, terreur, faim et désespoir, est aussi le lieu où il est né, sur la terre des pères de ses pères, là où il a reçu sa dignité d’enfant. C’est pour contrer cette “indignité” subie sur les routes de l’exode que Mission Enfance œuvre depuis près d’un quart de siècle directement à la source de leur vie… D’hier à aujourd’hui, nous éduquons les enfants sur leur lieu d’origine. Lors de leur retour en 1992, des camps de Turquie et d’Iran, nous étions auprès des Kurdes d’Irak pour les aider à rebâtir un avenir sur leur sol dévasté. Depuis, Mission Enfance n’a jamais abandonné ce peuple kurde qui accueille à son tour les minorités irakiennes déplacées de Mosul, de la Plaine de Ninive et les réfugiés de Syrie.

Sous les toits de toile à l’infini où attendent les yézidis, les shabaks et les réfugiés syriens, Mission Enfance construit des centres éducatifs et des écoles.

Dans leurs abris de la ville chrétienne d’Aïnkawa, des dizaines d’étudiants chaldéens déplacés de Mosul rallient leurs écoles ou leurs universités, parfois situées à plus de 100 kilomètres, grâce au transport assuré par notre association.

En Syrie, afin de soulager les habitants de Damas, trop pauvres pour quitter leur pays, nous scolarisons les jeunes élèves dans une école du quartier de Bab Touma. D’autres reçoivent notre aide d’urgence, dans les centres d’accueil de Lattaquié, de Hassaké, comme ici, lors de notre distribution de vêtements…

Sur le plateau de la Bekaa, au Liban, Mission Enfance organise aide d’urgence et éducation pour ceux qui ont fui la folie perpétrée dans les cités de Rakka, de Homs, d’Alep… Tant de noms évocateurs d’un Orient si riche des traces de notre humanité, désormais symboles de ruines et de douleur.

Plus loin, en Afghanistan, nous construisons des écoles, comme celle que nous finalisons actuellement à Mazar e Sharif, pour 1.700 élèves de toutes ethnies de cette ville du nord. Dans notre lycée des confins de la vallée du Panjshir, les jeunes bachelières rêvent désormais de changer le monde, grâce aux connaissances reçues lors de leur scolarité.

Éduquer un enfant, c’est enraciner son peuple dans la paix !

Grâce à vous, nous lui fournirons la plus belle des offrandes de Noël : notre foi en son avenir sur sa terre, par la création d’une nouvelle école dans son village, dans son camp de déplacés ou tout simplement par le don du pain nécessaire à sa survie.

À vous tous, merci !